Les internautes français jugent la publicité (pub) sur le Web trop envahissante et stressante. C’est ce qui ressort d’un sondage mené par l’IFOP et commandité par la régie publicitaire Adyoulike.

Ras-le-bol, stop à la pub ! C’est le retentissant cri du cœur qu’une majorité de français exprime selon ce sondage. Trouvant la pub omniprésente pour 90 % d’entre eux ; trop « intrusive » dans 80 % des cas et « stressante » pour 61 % des personnes interrogées.

Celles-ci estiment être autant exposées sur Internet qu’à la télévision avec en moyenne 70 publicités quotidiennes sur les deux supports. Alors que 36 % des sondés en ont une opinion plutôt positive, près des deux tiers (64 %) la trouvent néfaste.

La pub cause une perte de temps

Pour ce sondage, l’échantillon se constitue de 1 010 internautes moyens âgés de 18 ans et plus. 21 % d’entre eux indiquèrent passer sur Internet 5 heures ou plus par jour ; 29 % entre 3 et 4 heures ; 32 % une moyenne de 2 heures et 18 % une heure ou moins.

Concernant l’approche qualitative, les publicitaires sont surprenants. Pour 84 % des sondés, la pub « fait perdre du temps ». Les longs spots précédant les vidéos ou bien les publicités se déroulant à l’ouverture d’un site et disparaissant seulement après un certain délai, sont les publicités les moins appréciées des usagers. Néanmoins, près d’une personne interrogée sur cinq la trouve « distrayante », alors que pour plus d’une sur trois, elle s’avère être même « informative ». Seulement 17 % jugent que la publicité « fait rêver ».

88 % des personnes interrogées estiment, qu’idéalement, la publicité sur le Web devrait être davantage « contrôlable » en termes de moment, durée et lieu de visionnage, ou bien pour 83 %, présenter des « contenus de qualité ».

Une réaction antipub qui devrait faire réagir

Les réponses concernant l’utilisation des données personnelles sont sans appel. L’emploi de l’historique de navigation est désormais considéré, pour 60 % des personnes interrogées, comme « pas favorable du tout ». Tout comme les mots clés recherchés en vue de recevoir des publicités ciblées. Et 25 % comme « peu favorable », d’où une demande accrue de protection et de sécurisation de ses données.

« Un rejet aussi sévère que massif interpellent les agences autant que les annonceurs parce que non seulement les internautes ont le sentiment d’être envahis par la publicité, mais en plus, ils déclarent clairement que celle-ci ne leur apporte ni informations ni les fait rêver. Plus de 80 % des sondés ne la trouvent pas même « distrayante », résume le PDG d’Adyoulike, Julien Verdier.

« Dans cette étude, ce qui saute aux yeux, c’est que 85 % des personnes déclarent qu’elles ne désirent pas voir leurs données personnelles utilisées pour le ciblage publicitaire. A ce point, c’est l’avenir de la publicité ultra personnalisée qui paraît beaucoup moins radieux », ajoute-t-il.